RDC : la Nation rend hommage aux victimes du Genocost

La République Démocratique du Congo commémore ce samedi 2 août 2025 la Journée nationale du Genocost, une date instaurée pour rendre hommage aux millions de Congolais ayant perdu la vie ou subi d’innombrables souffrances en raison des conflits armés liés à l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays.

Le terme Genocost, issu de la combinaison des mots génocide et coût, symbolise le lourd fardeau humain, économique et social supporté par la population congolaise depuis plus de vingt ans. Il traduit une réalité dramatique : celle d’un peuple pris en otage dans une guerre de prédation qui perdure.

A travers tout le pays, des cérémonies sobres mais empreintes de solennité ont lieu. Temps de recueillement, cultes œcuméniques, activités scolaires et prises de parole citoyennes rythment cette journée de mémoire. A Kinshasa comme dans les provinces, les drapeaux sont en berne et des moments de silence sont observés en hommage aux victimes.

Le gouvernement congolais a profité de cette journée pour renouveler son engagement à faire reconnaître, sur la scène internationale, le Genocost comme une forme de génocide économique. Ce combat diplomatique s’intensifie notamment auprès des Nations Unies, où plusieurs démarches sont en cours.

« Nous n’oublions pas. Ce que notre peuple a enduré ne peut rester sans reconnaissance. Le Genocost est une réalité que l’histoire ne peut ignorer », a déclaré un représentant du gouvernement lors d’une cérémonie officielle dans la capitale.

En instituant cette journée nationale, la RDC affirme non seulement sa volonté de faire mémoire, mais aussi celle de sensibiliser la communauté nationale et internationale aux conséquences durables de la guerre économique qui la frappe. C’est aussi un appel à la justice, à la vérité et à la paix durable.

Au-delà des mots, le Genocost rappelle que la paix véritable passe par la fin de l’impunité, la valorisation des ressources au profit du peuple congolais et la reconnaissance des douleurs vécues.

Rédaction