RDC : Vital Kamerhe démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale

Vital Kamerhe a présenté ce lundi 22 septembre 2025, après-midi sa démission du poste de président de l’Assemblée nationale, qu’il occupait depuis mai 2024. La décision a été annoncée devant la conférence des présidents, alors que planait la menace d’une destitution à travers une pétition initiée par plusieurs députés.

L’ancien président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), surnommé le « Pacificateur », était visé, avec quatre autres membres du bureau de la chambre basse, par des accusations allant de l’incompétence présumée, aux malversations financières, en passant par le blocage du contrôle parlementaire, l’absence de transparence dans la gestion des fonds, ainsi que dix mois d’arriérés des frais de fonctionnement et une couverture médicale jugée insuffisante pour les députés.

Cette démission intervient à la veille d’une plénière qui devait examiner le rapport de la commission spéciale chargée d’analyser les pétitions. Selon plusieurs observateurs, elle s’inscrit également dans un contexte de tensions internes à l’Union sacrée, la plateforme politique soutenant le président Félix Tshisekedi, où l’UDPS chercherait à renforcer son influence sur les institutions.

Ce départ constitue la deuxième démission de Vital Kamerhe d’un poste de président de l’Assemblée nationale, après celle intervenue en 2009 sous le régime de Joseph Kabila. Il continuera désormais à siéger en tant que député national.

En attendant l’organisation d’une élection pour désigner un nouveau bureau, la présidence de l’Assemblée est assurée provisoirement par le premier vice-président, Isaac Tshilumbayi. Cette vacance pourrait relancer le débat sur la gouvernance parlementaire et la lutte contre l’impunité au sein des institutions de la République.

Clément softly