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Sud-Kivu : 7 morts lors d’une manifestation contre le général Olivier Gasita à Uvira

img-20250909-wa013818643994354135384374 Sud-Kivu : 7 morts lors d’une manifestation contre le général Olivier Gasita à Uvira

La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre ce lundi 8 septembre 2025 d’une manifestation pacifique qui a dégénéré en affrontements meurtriers. Organisée par la société civile et les résistants Wazalendo pour dénoncer la présence du général Olivier Gasita, récemment nommé commandant en charge des opérations et du renseignement de la 33ᵉ région militaire, la marche a été violemment dispersée par les forces de l’ordre.

Selon plusieurs sources locales, au moins 7 manifestants ont perdu la vie. L’armée, de son côté, fait état d’un mort et de 9 blessés, dont 5 civils et 4 militaires.

Depuis une semaine, Uvira vit au rythme d’actions de protestation et d’une paralysie économique. Les contestataires accusent le général Gasita d’avoir « facilité la chute de Bukavu » aux mains des rebelles de l’AFC/M23 et réclament son départ immédiat.

Pour André Byadunia, acteur de la société civile, le mouvement ne repose pas sur des considérations ethniques :

« Nous ne marchons pas pour exiger le départ d’une personne pour son appartenance ethnique. Même si on nous impose un autre Tutsi, ce n’est pas le problème. »

Partis du quartier Kavimvira en direction de la mairie, les manifestants avaient prévu de déposer un mémorandum avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des tirs et des scènes de panique.

Le lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan a justifié l’intervention des forces de sécurité, affirmant que « les désordres ont été orchestrés par des manifestants incontrôlés qui voulaient pénétrer l’État-Major ».

Dans un communiqué, l’armée congolaise a dénoncé une « guerre de l’information » attribuée, selon elle, à la propagande de l’armée rwandaise visant à déstabiliser la région. Les FARDC affirment avoir la situation sous contrôle et appellent la population à éviter toute panique, insistant sur la nécessité de préserver la cohésion nationale.

Malgré les appels au calme, la situation reste tendue à Uvira. La société civile continue de réclamer le départ du général Gasita, tandis que les habitants redoutent de nouvelles flambées de violence si leurs revendications ne sont pas entendues.

Clément softly

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