
Taxe d’assainissement à Goma imposée par le M23 : la population entre indignation et incompréhension

La mairie de Goma, actuellement administrée par le mouvement rebelle M23, a publié une liste détaillée des nouvelles taxes d’assainissement que les habitants devront désormais payer en fonction de leurs activités économiques. Cette mesure, rendue publique le 8 mai, concerne pour l’instant les exploitants opérant dans la commune de Karisimbi.
Selon le document officiel, soixante-six secteurs d’activité sont concernés, avec des montants variant entre 5 000 et 600 000 francs congolais par mois. Les établissements les plus imposés sont les banques, les hôtels cinq étoiles et les entreprises publiques, à hauteur de 600 000 FC.
Les structures de santé et les institutions d’enseignement supérieur devront, quant à elles, débourser 300 000 FC mensuellement. À l’autre extrême, de petits commerces comme les kiosques, les salons de coiffure de quartier ou les vendeurs de cartes prépayées seront redevables de 5 000 FC.
Cette décision, prise dans un contexte socio-économique déjà tendu, suscite de nombreuses réactions chez les opérateurs économiques de la ville. Interrogés par victoireinfo.net, plusieurs d’entre eux, ayant requis l’anonymat, dénoncent une taxe jugée « inopportune » et « déconnectée des réalités actuelles de Goma». Ça a été une surprise totale.
«Chaque citoyen doit payer ses taxes selon la loi, mais ici la situation est très compliquée. Les banques sont fermées, le cash se fait rare, et la crise est généralisée », explique l’un d’eux. Il ajoute : « Même les églises figurent sur la liste. »

Cette taxe fait craindre une pression supplémentaire sur une population déjà éprouvée par l’insécurité, la crise économique et les perturbations liées à l’occupation de la ville par la rébellion du M23.
Rédaction
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