Watsa: ce qu’il faut retenir de la tripartite entre Wanga Mining, la société civile et les exploitants artisanaux de l’or du secteur de Gombari

Une réunion tripartite d’une grande importance s’est tenue ce samedi 6 avril 2025 dans l’espace Bel-Air, situé au centre de négoce Wanga, dans le secteur de Gombari, territoire de Watsa, province du Haut-Uele.

Cette rencontre a réuni les représentants de la société minière Wanga Mining, les leaders de la société civile du Congo (sous la coordination de cette entité), ainsi que les exploitants artisanaux opérant dans la zone. L’objectif : apaiser les tensions croissantes autour des activités minières et poser les bases d’une collaboration harmonieuse entre les différentes parties prenantes.

Depuis plusieurs mois, les relations entre Wanga Mining et les creuseurs artisanaux se sont progressivement détériorées, notamment en raison des prélèvements de 30 % sur la production d’or des exploitants artisanaux par l’entreprise.

Ces derniers considèrent cette pratique comme illégale, estimant qu’une société titulaire d’un permis d’exploitation ne devrait pas s’ingérer dans l’orpaillage artisanal. Ils dénoncent par ailleurs des tentatives d’exclusion. De son côté, Wanga Mining évoque des cas d’exploitation illégale sur ses concessions.

Lors de cette tripartite, les participants ont souligné l’importance de clarifier le cadre légal régissant l’exploitation minière dans la région. Pour prévenir d’éventuels conflits, ils ont approuvé la mise en place d’un comité local de concertation tripartite.

Ce comité servira de cadre permanent de dialogue, de médiation, de suivi des engagements et de gestion des doléances entre les parties.

Par ailleurs, la société Wanga Mining a été invitée à renforcer ses actions de responsabilité sociétale envers la communauté locale.

Les représentants de la société civile ont exprimé les attentes des populations en matière d’infrastructures de base, d’accès à l’eau potable, de soins de santé et d’éducation. En réponse, Wanga Mining s’est engagée à collaborer avec les autorités locales et les représentants communautaires pour identifier les priorités et mettre en œuvre des projets concrets.

Enfin, les participants ont insisté sur la nécessité de privilégier la paix et la cohabitation pacifique. Des sessions de dialogue entre les deux parties en conflit sont prévues dans les deux semaines à venir, toujours dans le but de favoriser un climat apaisé.

Il convient de signaler que cette rencontre, organisée sous la houlette de la société civile du Congo, marque un tournant dans la gestion des ressources minières dans le Haut-Uele. Elle témoigne d’une volonté commune de construire un climat de confiance, de renforcer la transparence et de promouvoir une exploitation minière responsable, inclusive et bénéfique pour tous.

César Dedebha Fils