Watsa : instauration de l’autorité de l’État, cohésion sociale et participation citoyenne au centre d’une réunion sécuritaire stratégique à Dubélé (secteur Mangbutu)

Une réunion sécuritaire stratégique élargie s’est tenue ce mardi 09 décembre 2025 au bureau du chef de secteur à Dubélé, chef-lieu du secteur Mangbutu, dans le territoire de Watsa,province du Haut-Uele. Cette rencontre a été convoquée à l’initiative de l’administrateur du territoire, Magayi Missa Dieudonné, à la suite des récentes turbulences observées dans cette entité, marquées notamment par des actes de contestation visant le chef de secteur, Augustin Amuta Maramudhi, ayant suscité inquiétudes et tensions au sein de la communauté.

Présidée par l’administrateur du territoire, la réunion a rassemblé les membres du comité local de sécurité, les représentants des FARDC, de la Police nationale congolaise, des services spécialisés, ainsi que les autorités coutumières, communautaires et les organisations de la société civile du secteur Mangbutu.

S’adressant à la presse, l’AT Magayi Missa Dieudonné a indiqué que l’objectif principal de cette séance était d’analyser la situation, de comprendre l’origine des troubles et de définir des stratégies appropriées en vue de restaurer durablement l’ordre public.

Au cours des échanges, les participants ont revisité les faits ayant conduit à la montée de tensions et ont évalué le rôle présumé de certains groupes dans la contestation de l’autorité du chef de secteur, Sa Majesté Amuta Maramudhi.L’administrateur du territoire a rappelé que nul n’est au-dessus de la loi et que le respect de l’autorité établie constitue un fondement essentiel de la stabilité locale.

Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les services de sécurité et les leaders communautaires afin de prévenir de nouveaux incidents. Dans cette perspective, il a exhorté le chef de secteur à maintenir une proximité constante avec sa population, estimant que cette démarche favoriserait une meilleure collaboration et contribuerait à la consolidation de la paix dans le secteur Mangbutu.


La société civile forces vives, présente à cette rencontre, a également salué l’initiative de l’administrateur tout en soulignant l’importance de prendre en considération les revendications légitimes de la population. Pour Michel Awikomu, coordonnateur de cette structure citoyenne, la communauté attend avant tout une gouvernance locale transparente et participative.

Selon lui, les frustrations à la base des tensions récentes trouvent leur origine dans le manque de communication et de clarté autour de la gestion de la chose publique, notamment en ce qui concerne l’utilisation du fonds de l’Entité Territoriale Décentralisée (ETD). Il estime que « la population doit être associée à l’élaboration des projets de développement, car ce sont eux qui vivent les réalités du terrain et qui savent où se situent les besoins prioritaires ».

Michel Awikomu a plaidé pour la mise en place d’un cadre régulier de concertation entre les autorités locales, les services étatiques et les leaders communautaires afin de renforcer la confiance, prévenir les malentendus et garantir une gestion efficace et inclusive des ressources publiques. Pour la société civile, seule une telle approche permettra d’apaiser durablement les tensions et de renforcer la cohésion sociale dans le secteur Mangbutu.

En somme, cette rencontre sécuritaire élargie marque une étape importante dans les efforts visant à restaurer l’autorité de l’État et à renforcer la cohésion sociale dans le secteur Mangbutu. Les engagements pris tant par l’administration territoriale que par les forces vives locales ouvrent la voie à un apaisement durable, à condition que les recommandations formulées soient effectivement mises en œuvre. La population, elle, attend désormais des actions concrètes pour tourner la page des tensions et retrouver un climat de confiance et de stabilité.

César Dedebha fils