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Watsa : la population du camp des Apointés redistribue les espaces du marché secondaire, dénonçant des abus administratifs

img-20250906-wa00188402842394783914456 Watsa : la population du camp des Apointés redistribue les espaces du marché secondaire, dénonçant des abus administratifs

Une scène inhabituelle s’est produite ce samedi 6 septembre 2025 à Watsa, chef-lieu du territoire portant le même nom dans la province du Haut-Uele. Au camp des Apointés, où se trouve l’espace destiné au marché secondaire, la population s’est révoltée contre ce qu’elle qualifie « d’esclavagisme administratif ».

Les habitants, excédés par des pratiques jugées arbitraires dans l’attribution des stands commerciaux, ont repris eux-mêmes la redistribution des emplacements jusque-là accaparés par certaines autorités territoriales qui tentaient, selon eux, de les transformer en parcelles privées.

Depuis plusieurs années, commerçants et vendeurs ambulants dénonçaient ce désordre entretenu. Face à ce qu’ils appellent « une oppression silencieuse », des centaines de citoyens ont procédé à une redistribution spontanée des espaces, sous le regard étonné des passants.

Des piquets improvisés ont été dressés, tandis que des slogans tels que « la terre appartient à l’État, l’État c’est le peuple » ou « Justice dans nos marchés » résonnaient.

Après avoir réorganisé le marché, les habitants ont appelé les services compétents urbanisme, cadastre et autorités locales à venir officialiser la nouvelle répartition, afin de mettre fin à la confusion et instaurer un ordre durable reflétant la volonté populaire.

« Nous avons été trop longtemps agenouillés devant des pratiques d’un autre âge », a déclaré un représentant des vendeurs. « Ce marché doit servir à la communauté, pas à enrichir quelques-uns. »

Pour plusieurs observateurs, cet épisode constitue une véritable révolution populaire dans un territoire où les abus administratifs sont souvent dénoncés mais rarement contestés ouvertement.

La redistribution des espaces du marché secondaire du camp des Apointés marque, selon eux, une rupture : celle d’un peuple refusant désormais la domination des autorités locales.

A ce stade, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté de l’administration territoriale de Watsa.
La pression reste forte, soit elle reconnaît le nouvel ordre imposé par la population, soit elle tente de reprendre le contrôle, au risque d’attiser davantage les tensions.

Rédaction

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