
Watsa: le passage des Mbororo cause des pertes agricoles, mais la situation reste sous contrôle

Des inquiétudes ont émergé au sein de la population locale après le passage remarqué d’éleveurs nomades étrangers Mbororo et de leurs troupeaux dans la localité d’Asaka, située dans le secteur de Kibali, territoire de Watsa (province du Haut-Uele), les vendredi 25 et samedi 26 avril. Cette transhumance a suscité des réactions, notamment en raison des pertes agricoles enregistrées.
Interrogé ce lundi 28 avril, Célestin Patron Atanvo, administrateur adjoint du territoire chargé des questions politiques et administratives, a tenté de rassurer.
« Le comité local de sécurité, la société civile ainsi que le chef de secteur de Kibali avaient été informés du passage de ces éleveurs. Ils sont en transit vers leur pays d’origine, à la recherche de pâturages, et ont sollicité un couloir de passage », a-t-il déclaré à VictoireInfo.net.
Selon l’autorité territoriale, l’itinéraire des Mbororo prévoit un passage par le territoire voisin de Faradje en direction du Soudan du Sud. La situation serait « sous contrôle » et la sécurité « relativement calme », affirme l’administration, qui appelle la population au calme.
Malgré tout, les conséquences de ce passage sont bien réelles. D’après les services techniques sur place, plus d’une centaine de têtes de bétail se sont noyées en tentant de traverser la rivière Kibali.
À cela s’ajoutent des dégâts considérables sur les cultures locales.
« Environ vingt hectares de champs cultivés par la population ont été dévastés par les troupeaux », a confirmé Pezunga Isanga Silvain, inspecteur en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du territoire de Watsa.
Il a toutefois précisé qu’un accord a été trouvé avec les responsables des éleveurs Mbororo.
« Ils se sont engagés à indemniser les agriculteurs touchés dans les jours à venir. »
Bien que les autorités appellent à l’apaisement, certains habitants expriment leur crainte d’un manque de contrôle futur sur les mouvements de ces éleveurs nomades. Ils réclament un encadrement plus strict de ces transhumances afin de prévenir de nouveaux incidents.
César Dedebha Fils
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