Watsa/Secteur Gombari : Polémique autour des élections de la Plateforme des Taxi-Motos, la Société Civile accusée de manipulations et favoritisme

Les élections de la Plateforme des Taxi-Motos du Secteur de Gombari, tenues le samedi 4 octobre 2025 dans le territoire de Watsa (province du Haut-Uélé), suscitent une vive controverse. Plusieurs participants dénoncent des irrégularités majeures, mettant en cause la Société Civile locale, accusée d’avoir influencé le processus électoral par des manipulations, de la corruption et du favoritisme.
Selon une lettre de contestation adressée au Chef de secteur de Gombari, le vainqueur de ces élections, M. Batsulu Meli Jean, n’aurait pas rempli les conditions d’éligibilité requises. Les plaignants affirment qu’il n’a présenté ni diplôme d’État, ni certificat de fin d’études primaires, pourtant exigés par le règlement intérieur.
En outre, les organisateurs auraient autorisé la participation de deux associations issues de la chefferie de Mari-Minza, alors que seules celles légalement établies dans le Secteur de Gombari pouvaient concourir. Le nombre d’électeurs par association aurait également été augmenté de manière irrégulière, faussant ainsi les résultats finaux.
Les contestataires accusent également M. Batsulu, acteur influent de la Société Civile, d’avoir bénéficié de la complicité de ses collègues, ce qui remet en cause la neutralité de l’élection. Par ailleurs, il est reproché à ce dernier de ne pas avoir démissionné de son poste de président de la Société Civile Forces Vives de Wanga, situation jugée incompatible avec sa candidature.
La Société Civile de Gombari, chargée de superviser ces élections, est désormais au centre des critiques. Plusieurs observateurs locaux estiment que son attitude a porté atteinte à la transparence et à l’équité du scrutin, fragilisant la confiance de la population envers les instances locales et associatives.
Face à cette situation, la communauté des motards appelle le Chef de secteur de Gombari à intervenir pour arbitrer le différend, annuler les résultats contestés et garantir la régularité du processus. Le principal contestataire réclame même sa proclamation comme vainqueur légitime, affirmant avoir obtenu 44 voix contre 36.
En conclusion, cette affaire met en lumière la nécessité d’un contrôle plus strict des élections au sein des associations locales, afin d’assurer transparence, équité et crédibilité des résultats.
Contacté par la rédaction, M. Fiston Nyede, porte-parole de la Synergie de la Société Civile du Secteur de Gombari, a indiqué qu’une déclaration officielle sera faite ultérieurement.
César Dedebha Fils
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