Haut-Uele : Moku en ville morte pendant deux jours pour protester contre l’insécurité

La société civile Forces Vives sous la coordination de la chefferie Mari-Minza, en collaboration avec ses composantes en territoire de Watsa, décrète deux journées de ville morte les jeudi 27 mars et vendredi 28 mars 2025. Cette action vise à protester contre l’expansion de l’insécurité dans le centre négoce de Moku en particulier et dans la chefferie Mari-Minza en général, dans la province du Haut-Uele.

Cette décision est confirmée dans une lettre d’information, référencée N° 02/2025/SOCIV/FV/MOKU/2025, adressée aux autorités locales, dont Victoireinfo.net a obtenu une copie.

Ces mesures ont été prises à l’issue de plusieurs réunions impliquant les responsables des opérateurs économiques, les négociants d’or, les exploitants artisanaux et les associations de taxi-motos membres de la société civile.

« Nous dénonçons la passivité des autorités face à cette situation sécuritaire alarmante. C’est pourquoi nous avons organisé ces deux journées de ville morte pour les réveiller de leur profond sommeil. La sécurité est notre droit, elle n’est pas une faveur. Nous demandons aux habitants de respecter strictement ces mesures. Si aucune solution favorable n’est trouvée, nous sommes prêts à passer à une vitesse supérieure », a déclaré José Lekadiano, premier vice-coordinateur de la société civile force vives de cette entité.

Par ailleurs, les autorités en charge de la sécurité appellent la population à dénoncer tout suspect susceptible de troubler l’ordre public.

Il convient de signaler que des inconnus, armés de couteaux, de barres à mine et de marteaux, ont perpétré une nouvelle incursion dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 mars 2025. Deux comptoirs d’achat d’or situés à la cellule Butembo, à Moku, ont été attaqués, et les victimes violemment tabassées. Cette attaque intervient seulement une nuit après des incidents similaires signalés à Ngangazo et Sesemako, en chefferie Mari-Minza. À chaque passage, les assaillants ne laissent rien derrière eux.

Isaac Awoya