Chargement en cours

A la Une

Crise sécuritaire à l’Est de la RDC: l’éducation des enfants en péril

img-20250401-wa01105216232040779837654 Crise sécuritaire à l'Est de la RDC: l'éducation des enfants en péril

La crise sécuritaire en cours dans l’Est de la République démocratique du Congo affecte gravement le système éducatif, privant des milliers d’enfants de leur droit fondamental à l’éducation.

Les territoires de Walikale et Masisi, relevant de la province éducationnelle du Nord-Kivu 3, sont particulièrement touchés par les affrontements opposant les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les Wazalendo, au mouvement rebelle AFC/M23.

Selon des sources locales, 92 700 écoliers du primaire et 35 948 du secondaire sont actuellement privés d’éducation dans le territoire de Walikale.

Quatre sous-divisions de cette zone, comprenant 309 écoles primaires et 172 écoles maternelles, ont été contraintes de cesser leurs activités.

Dans le territoire voisin de Masisi, la situation est également critique. 152 écoles primaires et 98 écoles secondaires demeurent fermées, laissant des milliers d’enfants sans accès à l’apprentissage.

Face à cette situation dramatique, Akilimali Fazili, président de l’Association nationale des parents d’élèves du Congo (ANAPECO) pour la province du Nord-Kivu, exprime son inquiétude. Il redoute que les efforts consentis par les parents depuis le début de l’année scolaire ne soient anéantis et craint une année blanche si des mesures urgentes ne sont pas prises pour restaurer la paix et la sécurité.

De son côté, André Ushindi, chargé de la protection au sein du Parlement des enfants de Walikale, plaide pour une résolution rapide de la crise. Selon lui, la privation d’éducation hypothèque l’avenir de toute une nation.

Malgré ce tableau sombre, des efforts de réouverture des écoles sont en cours. Le colonel Alain Kiwewa, administrateur du territoire de Lubero, a annoncé une reprise des activités scolaires dès le lundi 31 mars 2025 dans 80 % des établissements de Lubero-centre et de ses environs.

Ces écoles avaient fermé leurs portes en raison de l’occupation de certaines classes par des militaires.

Cependant, la réouverture des écoles dans certaines zones ne saurait suffire sans une solution durable à l’insécurité qui pèse sur l’Est du pays. Parents, enseignants et acteurs de la société civile appellent les autorités à renforcer les mesures pour garantir aux enfants congolais un accès sûr et stable à l’éducation.

Clément Softly

Share this content:

Laisser un commentaire