Nord -Kivu/Riposte contre l’anthrax à Nyakakoma : sensibilisation et dispositifs sanitaires en place

Face à l’apparition récente d’une épizootie liée à l’anthrax dans le secteur du lac Édouard, au sud du parc national des Virunga, des acteurs sociaux multiplient les efforts de sensibilisation auprès des populations riveraines. Cette campagne est initiée par la direction provinciale de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), en collaboration avec les autorités sanitaires du Nord-Kivu.

À Nyakakoma, cité située sur la rive est du lac Édouard dans la zone de santé de Binza, des mesures concrètes ont été prises pour prévenir la contamination. La Croix-Rouge et les services sanitaires y ont installé plusieurs points de chloration d’eau et de lavage des mains devant des établissements publics tels que les écoles, les églises, la pêcherie et le bureau du village.

Kambale Kaundu, acteur social impliqué dans cette campagne, explique :

« Nous avons sensibilisé dans les églises pour alerter sur les risques liés à la maladie du charbon, notamment par contact avec des animaux sauvages. Nous avons conseillé aux femmes qui vont chercher du bois dans le parc de ne pas s’approcher des carcasses d’animaux. »

Avant la mise en place des dispositifs de chloration, les habitants étaient invités à faire bouillir leur eau. Aujourd’hui, grâce aux équipements fournis par la zone de santé et la Croix-Rouge, la situation évolue positivement.

« Nous avons reçu 30 seaux et du savon liquide. Chaque école a reçu deux seaux, les églises, la pêcherie et le bureau du village en ont reçu chacun un, pour permettre aux populations de se laver les mains », précise Kambale Kaundu.

Selon lui, ces actions ont déjà entraîné une meilleure observance des mesures barrières par la communauté locale. Toutefois, certains habitants restent encore sceptiques face à ces consignes sanitaires, ce qui appelle à renforcer davantage la sensibilisation.

Cette mobilisation vise à éviter une propagation de la maladie du charbon, potentiellement mortelle, et à préserver la santé des populations vivant à proximité du parc national des Virunga.

Clément softly