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Haut-Uele : deux chefs de quartier menacés de mort à Watsa

17464445978882780041007553988549 Haut-Uele : deux chefs de quartier menacés de mort à Watsa

Une inquiétante vague de menaces pèse sur deux chefs de quartier de Ganoza, dans la cité administrative de Watsa (province du Haut-Uele), à la suite de l’opération « Zéro Nganda ya Bhangi », lancée par l’administration territoriale pour lutter contre le trafic de drogue.

Les chefs concernés sont Dieudonné Azuama Mogwato et son adjoint, Guido Mangala.

Tout a commencé avec l’arrestation d’un homme identifié comme Pablo Mbambazene, soupçonné de tenir une maison de vente de stupéfiants. Depuis cette intervention, certains proches du suspect, visiblement irrités, s’en prennent aux deux responsables de quartier, les accusant à tort de complicité avec les autorités dans cette action.

Le dernier incident en date, survenu le 4 mai 2025, a particulièrement marqué les esprits. Ce jour-là, des individus supposément liés à Mbambazene ont attaqué les biens de l’épouse du chef Dieudonné Azuama Mogwato. Ses marchandises notamment des avocats, du sombe (feuilles de manioc) et divers autres légumes destinés à la vente au marché ont été détruites.

img-20250505-wa02445846101488294627456 Haut-Uele : deux chefs de quartier menacés de mort à Watsa

En plus des pertes matérielles, les auteurs ont proféré des menaces graves : décapitation, lynchage et violences ciblées contre les deux chefs et leurs familles.

Les deux responsables pointent du doigt la passivité, voire la complicité, de certains éléments de la police locale, accusés de protéger ou d’ignorer les auteurs de ces actes.

« Nous ne sommes ni policiers ni magistrats. Notre rôle se limite à servir de relais entre la population et l’administration. Aujourd’hui, nous vivons dans la peur », a confié Guido Mangala, visiblement préoccupé.

Ils appellent les autorités à renforcer leur protection, à garantir la sécurité de leurs familles et à diligenter une enquête indépendante sur les violences subies, y compris sur les complicités suspectées au sein des services de l’ordre.

Il sied de noter que tous nos efforts pour entrer en contact avec la partie incriminée sont restés sans succès.

Dans un contexte marqué par une recrudescence des activités illicites, notamment la vente de drogue artisanale, cette affaire souligne les risques encourus par les autorités locales qui osent s’y opposer.

Rédaction

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