
Haut-Uele : la division isolée du SAEMAP sensibilise sur la traçabilité de l’or artisanal

Le chef de service du SAEMAP pour les territoires de Watsa, Faradje, Dungu et Niangara appelle les exploitants artisanaux à se conformer aux exigences légales pour intégrer le circuit officiel de commercialisation de l’or.
Lors d’une émission diffusée récemment à la fin du mois d’avril sur les radios locales couvrant les territoires de Watsa, Faradje, Dungu et Niangara, le chef de service du SAEMAP (Service d’Assistance et d’Encadrement des Mineurs Artisanaux à Petite Échelle), division isolée de cette région, a dressé un état des lieux de son service et sensibilisé les exploitants artisanaux d’or à l’importance de la traçabilité et de la déclaration régulière de leur production.
S’exprimant avec clarté et détermination, M. Rigean Kalume Walala a insisté sur la nécessité, pour les mineurs artisanaux, de se conformer aux exigences légales en déclarant leur production aurifère. Selon lui, cette démarche constitue non seulement un devoir civique, mais aussi une condition essentielle pour intégrer le circuit officiel d’achat et de commercialisation de l’or.
« La traçabilité permet de suivre l’or depuis son extraction jusqu’à sa vente. Elle est indispensable pour lutter contre la fraude, garantir une juste redistribution des revenus miniers et attirer des partenaires internationaux soucieux d’éthique dans les chaînes d’approvisionnement », a-t-il affirmé.
M. Kalume Walala a également souligné que la déclaration de la production permet à l’État de mieux planifier le développement local à travers les redevances minières. En retour, les exploitants artisanaux peuvent bénéficier d’un accompagnement technique, d’une protection accrue de leurs activités et d’un accès à des formations sur des pratiques plus sûres et plus durables.
Il a rappelé que le SAEMAP n’est pas un organe de répression, mais plutôt un partenaire des mineurs artisanaux. Sa mission consiste à les encadrer, les assister et les formaliser afin de sécuriser leurs activités et de leur permettre de tirer pleinement profit de leurs efforts.
En clôture de son intervention, il a lancé un appel aux autorités locales, aux chefs de groupements, aux coopératives minières et à l’ensemble des parties prenantes pour renforcer la sensibilisation à la base. Il a exprimé son souhait de voir les exploitants artisanaux devenir des acteurs responsables et reconnus du développement économique de la province.
Il sied de noter que cette campagne de sensibilisation s’inscrit dans une dynamique plus large engagée par le SAEMAP pour formaliser et sécuriser le secteur minier artisanal dans le Haut-Uele.
César Dedebha Fils
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