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Ituri : malgré un bilan jugé positif, à l’école primaire Kirenge dans le groupement Tchini ya Kilima, les élèves étudient à même le sol

img-20250507-wa01642993266032698106192-1024x582 Ituri : malgré un bilan jugé positif, à l’école primaire Kirenge dans le groupement Tchini ya Kilima, les élèves étudient à même le sol

Dans la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, la situation de l’éducation reste alarmante dans plusieurs zones rurales. C’est notamment le cas dans le territoire d’Irumu, chefferie des Andisoma, plus précisément dans le groupement Tchini ya Kilima, où l’école primaire de Kirenge est confrontée à une crise profonde malgré le retour progressif de la stabilité sécuritaire.

Absence de pupitres, de tableaux, de matériel pédagogique, et une infrastructure délabrée : c’est dans ces conditions que les enfants tentent de suivre les cours chaque jour. Les toilettes, en nombre insuffisant, posent également un problème sanitaire majeur.

« Nous nous asseyons parfois à même le sol, ou sur des briques. Il n’y a pas de tableau dans certaines salles, et quand il pleut, l’eau entre dans les classes », témoigne un élève de 6e année, rencontré sur place. Une autre élève ajoute : « Quand il fait chaud, nous étouffons dans les salles, et quand il pleut, c’est la fuite… Nous voulons que le gouvernement pense à nous. »

Face à cette situation, certains leaders locaux tirent la sonnette d’alarme. C’est le cas de Lumbabo Bhungamuzi Vespasien, notable de la communauté Bira, visiblement ému lors de notre entretien.

« L’éducation est la base du développement. Ce que vivent ces enfants est inacceptable. Mais nous saluons les efforts des autorités qui ont ramené une certaine stabilité dans la région. Cela ouvre enfin la voie à des initiatives de développement durable », a-t-il déclaré.

Un projet de reconstruction est en cours. À quelques mètres de l’école actuelle, un bâtiment flambant neuf commence à sortir de terre. Ces travaux, entrepris par l’entreprise Groupe JERMA dans le cadre du projet STAR-Est financé par la Banque mondiale, devraient à terme offrir un cadre plus digne aux élèves de Kirenge.

« Nous espérons que ce bâtiment sera équipé et sécurisé. Il ne suffit pas de construire, il faut aussi entretenir », souligne un enseignant de l’école, qui a requis l’anonymat.

Si le retour progressif de la paix constitue un soulagement pour les habitants, la relance de l’éducation reste un défi majeur. La communauté appelle à une mobilisation plus large des autorités et des partenaires éducatifs pour garantir à chaque enfant un droit fondamental : celui d’apprendre dans la dignité.

Rédaction Victoireinfo.net

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