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Ituri : les greffiers de la Cour d’appel entrent en grève sèche pour dénoncer plus de 15 ans d’arriérés

img-20250512-wa01418391658791348192872 Ituri : les greffiers de la Cour d’appel entrent en grève sèche pour dénoncer plus de 15 ans d’arriérés

Les greffiers de la Cour d’appel de l’Ituri ont déclenché ce lundi 12 mai une grève sèche et illimitée, exigeant la régularisation de plus de 15 années d’arriérés de salaires, primes impayées, l’avancement en grade et la rétrocession. Une mobilisation inédite qui paralyse partiellement l’appareil judiciaire de cette province du nord-est de la RDC.

Rassemblés devant le parquet près le tribunal de grande instance à Bunia, ces agents dénoncent un profond malaise professionnel et un silence prolongé de Kinshasa face à leurs revendications. Sur leurs banderoles, on pouvait lire : « pas d’activités, les greffiers de l’Ituri sont en grève, réclamons : salaires, primes, matricules, avancements et rétrocession ».

« Il y a des collègues qui ont passé plus de 30 ans au service de l’État sans jamais toucher leur salaire régulièrement », déplore Jojo Lisala, président du syndicat des greffiers de l’Ituri. « D’autres sont là depuis plus de dix ans sans promotion. Certains attendent leur retraite, mais avec quoi vont-ils survivre ? Nous sommes épuisés. »



Selon lui, malgré les recettes significatives générées par la province, la rétrocession promise ne leur parvient jamais. « Nous avons frappé à toutes les portes, sans suite. Cette grève est notre ultime recours », ajoute-t-il.

De son côté, Laurent Palume Ramazani, greffier principal près la Cour d’appel de l’Ituri, reconnaît les revendications légitimes des agents mais appelle à un équilibre. « Nous savons que le problème se situe au niveau central, notamment entre le ministère des Finances et la Fonction publique. Toutefois, nous devons envisager des services minimums pour ne pas bloquer entièrement l’appareil judiciaire », a-t-il déclaré.

Sur terrain, la grève a déjà des répercussions sur les dossiers en cours. Plusieurs justiciables voient des retards dans le traitement de leurs affaires et craignent une congestion prolongée du système judiciaire.

En attendant une réaction officielle du gouvernement central, les greffiers réaffirment leur détermination : « Cette grève ne prendra fin que lorsque des mesures concrètes seront prises. Nous exigeons le respect de nos droits, inscrits dans la Constitution », conclut Jojo Lisala.

Rédaction Victoireinfo.net

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