
Nord-Kivu/Rutshuru : près de 900 ménages déplacés à Bambo, la pression s’accentue sur les ressources locales

La cité de Bambo, dans le territoire de Rutshuru, fait face à une crise humanitaire croissante. Près de 500 ménages déplacés, fuyant les récents affrontements entre les rebelles du M23-AFC et les groupes d’autodéfense Wazalendo, ont trouvé refuge dans des écoles, des églises et des sites temporaires. En parallèle, plus de 400 autres ménages sont hébergés dans des familles d’accueil.
Depuis trois semaines, Médecins Sans Frontières (MSF) observe un afflux constant de familles déplacées dans la région. Mathilde Guého, cheffe de programme adjointe de MSF au Nord-Kivu, alerte sur une situation de plus en plus préoccupante.
« La cité de Bambo est pleine de personnes. Pratiquement tous les ménages résidents accueillent des déplacés. La situation dans les sites est particulièrement préoccupante », témoigne-t-elle.
« Ces familles sont arrivées avec très peu de choses. Il y a un manque cruel de contenants pour l’eau, de savon, et d’autres produits d’hygiène. Les installations sanitaires sont insuffisantes, aussi bien dans les sites d’accueil que dans les familles hébergeantes. Beaucoup dorment dehors, sans moustiquaires ni accès sécurisé à l’eau potable. »
Bambo, déjà fragilisée par un accès limité aux ressources de base, notamment à la terre agricole, subit une pression grandissante. La cohabitation entre déplacés et familles d’accueil rend la situation encore plus difficile à gérer.
Alors que les hostilités se poursuivent dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru, l’urgence humanitaire s’intensifie et appelle une intervention rapide des autorités et des partenaires humanitaires.
Clément softly
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