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Goma : le cri d’alerte face à la précarité persistante des enfants en rupture familiale(Maibobo)

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Malgré les multiples tentatives de réinsertion sociale, la situation des enfants en rupture familiale communément appelés Maibobo demeure préoccupante dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Alors qu’une interdiction leur avait été imposée de vagabonder dans les rues de la ville, ces enfants sont toujours visibles dans plusieurs quartiers, témoignant de l’échec partiel des stratégies mises en place jusque-là. Deux principales approches ont été privilégiées : le placement dans des centres d’accueil ou le retour en familles d’accueil. Pourtant, ces initiatives montrent rapidement leurs limites.

Jean-Luc Masereka, assistant social au sein du Centre d’Enfants et d’Appui aux Vulnérables situé à Mugunga, tire la sonnette d’alarme. Selon lui, « après quelques semaines dans les centres ou les familles, beaucoup de ces enfants retournent à la rue », faute d’un véritable accompagnement à long terme.

Pour ce travailleur social, la réinsertion ne doit pas être confondue avec une simple réintégration. Il plaide pour un « paquet complet » d’encadrement qui comprend notamment des kits de réinsertion permettant à l’enfant de s’insérer durablement dans son nouveau cadre de vie. « Un enfant qui retourne dans une famille doit y aller avec des outils de base, comme une houe, des casseroles, ou d’autres biens nécessaires à sa survie et à sa dignité », explique-t-il.

Jean-Luc Masereka appelle ainsi les organisations non gouvernementales œuvrant pour la protection de l’enfance à unir leurs efforts et à mobiliser davantage de moyens auprès des bailleurs de fonds. Il estime qu’il est urgent de « créer des mécanismes d’apprentissage de métiers » afin d’offrir à ces enfants un véritable avenir loin de la rue.

Alors que la rue reste, pour de nombreux enfants, le seul refuge, les autorités locales et les ONG sont interpellées à repenser leurs stratégies pour briser le cycle de la vulnérabilité et de la marginalisation.

Clément softly

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