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Nord-Kivu : MSF alerte sur la situation critique des déplacés à Bambo et appelle à une mobilisation humanitaire urgente

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L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme face à la détérioration de la situation humanitaire à Bambo, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Dans un communiqué rendu public ce mardi 3 juin, l’ONG internationale appelle à une mobilisation urgente pour répondre aux besoins vitaux des milliers de familles déplacées ayant trouvé refuge dans cette agglomération de la chefferie de Bwito.

Selon MSF, plus de 11 050 ménages déplacés ont été accueillis par des familles hôtes, tandis que plus de 1 000 autres survivent dans des abris de fortune, notamment dans des écoles ou des églises transformées en sites d’hébergement informels. Ces familles fuient l’insécurité grandissante dans les villages voisins où les affrontements entre les rebelles du M23 et les wazalendo continue de ravages, entraînant une saturation rapide de la capacité d’accueil de Bambo.

La situation est particulièrement préoccupante à l’hôpital général de référence de Bambo, soutenu par MSF, où l’on constate une affluence massive de malades, de blessés liés aux violences armées, mais aussi d’enfants souffrant de malnutrition.

« La situation humanitaire est assez critique à Bambo, parce que nous nous retrouvons avec un afflux de populations déplacées en provenance des villages voisins, qui a conduit à doubler la population de la cité », a alerté François Calas, chef de programme de MSF au Nord-Kivu.

« Notre assistance couvre les besoins de santé urgents, mais elle ne peut pas répondre à tous les besoins, notamment en aide alimentaire, qui reste cruciale. »


MSF appelle donc d’autres acteurs humanitaires à rejoindre ses efforts afin d’augmenter le volume et la diversité de l’aide. Le contexte est d’autant plus alarmant que les ressources disponibles sur place sont très limitées, exacerbant la vulnérabilité tant des déplacés que des habitants locaux.

Face à ce tableau sombre, François Calas insiste :

« Seule une mobilisation collective permettra d’éviter une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur. »



Clément softly

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