
Goma : la flambée du prix de l’huile de palme inquiète vendeurs et ménages

Une hausse significative du prix de l’huile de palme est observée depuis plusieurs semaines dans les marchés de la ville de Goma. Le bidon de 20 litres, autrefois vendu entre 55 000 et 60 000 francs congolais, s’échange désormais entre 80 000 et 85 000 francs, au grand désavantage des commerçants et des ménages déjà fragilisés par la crise économique.
Dans un petit marché situé près du carrefour connu sous le nom de Chez Kimburu, une responsable des vendeuses, qui a requis l’anonymat, explique cette hausse par les difficultés logistiques rencontrées par les transporteurs.
« Avant, les véhicules qui ravitaillaient Goma passaient par Lubero. Aujourd’hui, ils sont obligés de contourner par l’Ouganda, ce qui rallonge le trajet et augmente les coûts de transport », confie-t-elle.
Cette situation a un impact direct sur la vente du produit. Alors qu’elle pouvait écouler jusqu’à 200 litres par jour, elle peine désormais à vendre entre 20 et 40 litres, souvent en vain.
« Le marché est devenu très lent. Les gens n’ont plus d’argent. On souffre. Il n’y a pas de circulation monétaire en ville, et cela touche durement les ménages. Les enfants en souffrent aussi », ajoute-t-elle.
La flambée des prix de l’huile de palme n’est pas un cas isolé à Goma. Elle reflète un problème plus large lié à l’insécurité dans les zones de production, les détours imposés aux transporteurs, ainsi que la précarité économique dans la région.
Dans ce contexte, de nombreuses familles sont contraintes de revoir leur alimentation, alors que les commerçants craignent de devoir abandonner une activité devenue de moins en moins rentable.
Clément Softly
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