
Ituri: après l’échec d’Aru 2, Asimwe Ruhigwa appelle l’État à frapper militairement tous les groupes armés réfractaires

Le dialogue entre les groupes armés, les forces vives et le gouvernement congolais s’est soldé par un échec ce vendredi 27 juin à Aru, dans la province de l’Ituri. À l’origine de cet échec, le retrait de la communauté Ente en signe de protestation après le massacre de 11 de ses membres, tués à Djangi par la milice CODECO.
Pour l’acteur politique et leader d’opinion Asimwe Ruhigwa Samson, cet échec était prévisible. Il estime que l’absence d’application des engagements pris lors des premières assises a sapé la crédibilité du processus.
« Les dialogues ne produisent aucun résultat parce que les groupes armés continuent de tuer pendant qu’on discute. Il faut que l’État assume pleinement son rôle et exerce le monopole de la violence légitime », martèle Asimwe Ruhigwa.
A ses yeux, la seule voie pour rétablir la paix en Ituri passe désormais par une réponse militaire ferme et ciblée contre tous les groupes armés réfractaires au processus de paix, notamment la CODECO, le groupe Zaïre, la CRP, la MAPI, le FPIC, la FRPI, ainsi que d’autres factions encore actives dans le territoire de Mambasa et d’autres zones.
« L’approche non militaire a montré ses limites. Ce sont des groupes qui vivent de la guerre. L’État doit s’imposer avec une force chirurgicale », insiste-t-il.
Malgré tout, Asimwe Ruhigwa appelle les populations à ne pas céder au découragement. Il les invite à rester vigilantes, à dénoncer les mouvements suspects et à collaborer étroitement avec les forces de défense et de sécurité pour accélérer le retour de la paix.
Rédaction
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