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Haut-Uele : l’AJBG s’insurge contre les journées « ville morte » décrétées à Isiro

img-20250705-wa0067299565565774627579 Haut-Uele : l’AJBG s’insurge contre les journées « ville morte » décrétées à Isiro

Ce samedi 5 juillet 2025, l’Association des Amis de Jean Bakomito Gambu (AJBG), par la voix de son coordonnateur Tamile Maurice, a vivement dénoncé la décision de la synergie de la société civile de décréter deux journées de « ville morte » dans la ville d’Isiro, en province du Haut-Uele.

Dans une interview exclusive accordée à Victoireinfo.net, Tamile Maurice s’est dit « profondément indigné » par ce qu’il qualifie de méthodes contre-productives, adoptées selon lui par certains leaders de la société civile.

« On ne peut pas pénaliser toute une population au nom d’intérêts privés. Ceux qui appellent à la paralysie de la ville ne pensent qu’à leur ventre. Ces pressions ne sont souvent qu’un moyen détourné d’obtenir des avantages personnels. Il y a des mains noires derrière ces actions », a-t-il accusé.

Un appel à la responsabilité collective

Pour l’AJBG, ces journées de « ville morte » ne contribuent en rien à l’amélioration de la situation sécuritaire ou sociale des habitants. Au contraire, elles freinent les activités économiques et aggravent la précarité des populations déjà vulnérables.

Tamile Maurice rappelle que la sécurité est une responsabilité partagée.

« Il est erroné de croire que la sécurité relève uniquement de la PNC ou des FARDC. C’est une cause commune. Il est temps que chaque citoyen, chaque structure, prenne conscience de son rôle à jouer », a-t-il insisté.

Un climat de tensions croissantes

Cette prise de position de l’AJBG intervient dans un contexte tendu à Isiro, où les frustrations de la population face à l’insécurité et au chômage alimentent une grogne sociale que certains acteurs tentent de canaliser à travers des actions comme les journées de « ville morte ».

Alors que le débat sur l’efficacité de ces méthodes divise, l’AJBG plaide pour des approches concertées, inclusives et durables, loin des décisions prises dans la précipitation ou la division.

« Nous devons bâtir ensemble. Les critiques sont nécessaires, mais elles doivent être constructives et sincères. Le développement du Haut-Uele passe par l’unité, pas par des blocages », a conclu Tamile Maurice.

Il appelle par ailleurs à soutenir les actions entreprises par l’autorité provinciale, en y apportant une contribution constructive.

Justin Atsidri Akuyo

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