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RDC: négocier avec l’AFC/M23 est une insulte et un affront à la mémoire des victimes du Nord et Sud-Kivu, estime Moïse Mufalme

IMG-20250314-WA0067 RDC: négocier avec l'AFC/M23 est une insulte et un affront à la mémoire des victimes du Nord et Sud-Kivu, estime Moïse Mufalme

Le débat sur une éventuelle négociation entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’Alliance des Forces du Changement/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) continue de susciter de vives réactions.

Moïse Mufalme, acteur politique, membre du NOGEC et défenseur des droits des victimes des conflits à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), rejette fermement cette idée, qu’il considère comme une trahison envers les populations meurtries des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Un rejet catégorique du dialogue avec le M23

Dans une déclaration faite ce vendredi 14 Mars, Moïse Mufalme s’est insurgé contre les appels à la négociation avec la rébellion du M23, accusée de multiples exactions contre les civils.

« Accepter de négocier avec l’AFC/M23, c’est insulter la mémoire de milliers de Congolais massacrés dans le Nord et le Sud-Kivu. C’est piétiner la souffrance de nos compatriotes et légitimer l’impunité. »

Selon lui, le gouvernement congolais ne doit en aucun cas céder aux pressions extérieures visant à intégrer ces groupes rebelles dans un processus de dialogue. Il rappelle que ces mêmes combattants ont déjà bénéficié d’accords dans le passé, avant de reprendre les armes à plusieurs reprises.

« L’histoire nous a montré que chaque trêve avec ces groupes rebelles ne fait que renforcer leur capacité à semer la désolation. Nous devons tirer les leçons du passé et privilégier des actions militaires et judiciaires fermes au lieu de leur offrir une porte de sortie politique. »

Les victimes dans l’attente de justice

Moïse Mufalme met en avant la souffrance des populations de l’Est, qui continuent de subir des violences malgré les efforts militaires en cours. Pour lui, négocier avec l’AFC/M23 équivaudrait à ignorer les cris de détresse des milliers de déplacés, des familles endeuillées et des victimes de viols et de pillages.

« Nos frères et sœurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont tout perdu à cause de ces criminels. Avant de parler de dialogue, commençons par rendre justice aux victimes et assurer une paix durable par la force de la loi et des armes. »

Un appel à la fermeté du gouvernement

Dans son intervention, Moïse Mufalme exhorte le président Félix Tshisekedi et son gouvernement à maintenir une posture intransigeante vis-à-vis du M23 et de ses alliés. Il salue les efforts des Forces Armées de la RDC (FARDC) et appelle à un renforcement des opérations militaires afin d’éradiquer définitivement cette menace.

« Le seul langage que ces groupes comprennent, c’est celui de la force. Nos forces armées doivent être soutenues pour libérer totalement notre territoire et permettre aux déplacés de regagner leurs villages en toute sécurité. »

Un débat qui divise

Alors que certaines voix, notamment au sein de la communauté internationale, prônent une approche diplomatique pour mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC, d’autres estiment qu’un dialogue avec l’AFC/M23 ne ferait que prolonger l’instabilité.

Pour Moïse Mufalme et plusieurs autres figures de la société civile, seule une politique de tolérance zéro envers les groupes armés peut garantir une paix durable.

« Nous ne devons plus jamais répéter les erreurs du passé. L’avenir de notre pays ne peut pas être négocié avec ceux qui l’ont détruit. »

Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : la question du dialogue avec l’AFC/M23 continue de diviser la classe politique et la société congolaise.

Rédaction

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