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Ituri/Djugu : la notabilité d’Iga Barrière dément les propos de l’administrateur policier sur une prétendue embuscade

img-20250518-wa01062944006371504039007 Ituri/Djugu : la notabilité d’Iga Barrière dément les propos de l’administrateur policier sur une prétendue embuscade


La notabilité du centre de négoce d’Iga Barrière, situé dans le groupement éponyme de la chefferie des Bahema Baguru, en territoire de Djugu, à 25 kilomètres au nord de Bunia (province de l’Ituri), exprime son indignation face aux récentes déclarations de l’administrateur policier du territoire.

Contrairement aux affirmations de ce dernier, selon lesquelles une embuscade aurait été tendue à son convoi par les miliciens du groupe CRP/Zaïre, plusieurs notables locaux contestent fermement cette version. Bien qu’ils reconnaissent qu’un incident sérieux a effectivement eu lieu, ils soutiennent qu’il ne s’agissait pas d’une embuscade, mais plutôt d’un embouteillage causé par des véhicules et des motos stationnés par des commerçants au centre d’Iga Barrière.

« L’autorité territoriale est respectée et appréciée par la population d’Iga Barrière. Personne ne peut lui tendre une embuscade ici. D’ailleurs, il était encore avec nous hier lors d’un enterrement dans la localité. Si quelqu’un avait eu de mauvaises intentions, cela se serait manifesté à ce moment-là », ont-ils précisé.


Plusieurs sources locales, interrogées sous anonymat par Victoireinfo.net ce dimanche 18 mai 2025, rejettent également la version officielle. Selon elles, le convoi de l’administrateur aurait été temporairement bloqué par l’encombrement, sans qu’aucun signe d’une attaque organisée ne soit observé.

Toujours selon ces sources, les militaires des FARDC escortant l’autorité auraient ouvert le feu sur la population, provoquant un mouvement de panique au sein du centre d’Iga Barrière. Les motivations exactes de cette réaction violente demeurent floues.

Il convient toutefois de rappeler que, selon l’armée loyaliste, les miliciens utiliseraient parfois la population civile comme couverture, en se dissimulant au sein de celle-ci. Cette tactique contribue à alimenter une méfiance croissante des militaires envers les civils, ce qui pourrait expliquer en partie la nervosité des troupes lors de tels incidents.

Face à la gravité des faits, la population locale appelle les autorités à faire preuve de plus de responsabilité et de transparence. Elle exhorte les instances compétentes à diligenter une enquête indépendante et rigoureuse afin d’établir la vérité et de situer clairement les responsabilités.

Dieumerci WOTUTUK

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