
Mali:Barrick Gold S’engage à Payer 438 Millions de Dollars pour Résoudre un Conflit Fiscal

Le gouvernement malien et la multinationale canadienne Barrick Gold ont annoncé avoir conclu un accord historique pour mettre fin à un différend fiscal qui durait depuis plusieurs mois. En vertu de cet accord, Barrick Gold a accepté de verser la somme de 438 millions de dollars américains afin de régler les arriérés fiscaux réclamés par les autorités maliennes. Ce règlement est le fruit de négociations sur les termes du nouveau code minier du pays, qui a fait l’objet de plusieurs ajustements afin d’assurer une part plus équitable des bénéfices liés à l’exploitation des ressources naturelles.
En échange du paiement de cette somme, le gouvernement malien a accepté de libérer les employés de Barrick Gold qui avaient été arrêtés, ainsi que de restituer les trois tonnes d’or qui avaient été saisies lors de la mise en place des mesures fiscales. Ce geste est vu comme un signe de volonté de renouer des relations de confiance avec l’entreprise et de maintenir les opérations dans le pays, particulièrement au complexe minier de Loulo-Gounkoto, l’un des plus grands sites d’exploitation aurifère du Mali.
L’accord met fin à des tensions qui avaient conduit à l’arrêt temporaire de certaines activités minières, menaçant ainsi la production et l’afflux d’investissements cruciaux pour l’économie malienne. Loulo-Gounkoto, dont la production représente une part substantielle de l’or extrait au Mali, est un acteur clé dans la génération de recettes fiscales et d’emplois. En conséquence, la résolution rapide de ce conflit est saluée comme un signe de stabilité pour l’avenir du secteur minier du pays.
Le règlement intervient dans un contexte plus large de renégociation des contrats miniers au Mali, où les autorités cherchent à obtenir une part plus équitable des revenus générés par l’exploitation des ressources naturelles. Le pays, qui dépend fortement des exportations d’or pour ses recettes, entend ainsi optimiser les retombées économiques de ce secteur stratégique. Cette démarche fait écho à une tendance observée dans plusieurs pays africains, où les gouvernements cherchent à réévaluer les conditions de leurs partenariats avec les compagnies minières internationales, souvent accusées de profiter de conditions fiscales avantageuses tout en laissant les communautés locales et les États avec une part infime des bénéfices.
Le Mali, comme d’autres pays du continent, veut s’assurer que les richesses extraites profitent davantage à ses populations et à son développement économique. Cet accord pourrait donc marquer un tournant dans la manière dont les contrats miniers seront négociés à l’avenir, non seulement au Mali, mais aussi dans d’autres nations africaines riches en ressources naturelles.
Il sied de noter que l’accord entre Barrick Gold et le gouvernement malien ouvre ainsi la voie à un avenir plus harmonieux pour l’industrie minière du pays. Il représente également une étape significative dans la quête de réformes fiscales et économiques qui, espérons-le, permettront d’assurer une exploitation plus juste et transparente des ressources naturelles du Mali.
Justin Atsidri Akuyo
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