RDC : Joseph Kabila brise le silence et dresse un plan en 12 points pour sortir le pays de la crise

Depuis la capitale américaine, l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, s’est exprimé ce vendredi 23 mai 2025 à 14h30 heure locale (20h30 à Goma, 19h30 à Kinshasa), sur la situation politique, sécuritaire et sociale que traverse actuellement le pays. Dans une déclaration solennelle, il a dressé un tableau sombre de l’état de la nation et lancé un appel à l’unité, à la responsabilité et à un « sursaut patriotique ».

« Ces décisions et bien d’autres vous asphyxient et rendent votre vie plus précaire que jamais », a dénoncé l’ancien chef de l’État en évoquant la détérioration des conditions de vie des Congolais. Il a exhorté le gouvernement en place à « humaniser » les politiques publiques et à garantir aux citoyens leur droit fondamental à la vie, à l’éducation et à la sécurité. « L’armée, la justice et les autres structures doivent être véritablement au service de la population », a-t-il martelé.

S’inspirant de son expérience passée à la tête d’un pays divisé, Kabila a évoqué la nécessité d’un nouvel élan national pour sortir la RDC de l’impasse. Il a proposé un pacte citoyen, articulé autour de douze priorités majeures, dont :

La fin de la guerre et du recours aux mercenaires ;

Le rétablissement de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire ;

La restauration de la démocratie et des libertés fondamentales ;

La relance du développement par une bonne gouvernance ;

La réconciliation nationale et le dialogue avec les pays voisins.


Il s’est également félicité du retrait annoncé des troupes de la SAMIDRC par la SADC, saluant une « décision sage ».

L’ancien président a lancé un appel solennel à tous les Congolais, quelles que soient leur origine, leur appartenance politique ou leur condition sociale, à s’unir autour de cette vision :

« Il s’agit de la refondation de l’État et de l’édification d’un pays qui a perdu ses repères. Mobilisons-nous pour restaurer l’unité nationale, sauver le Congo et préserver son indépendance. »

Sans le nommer directement, Joseph Kabila a vertement critiqué le pouvoir en place : .

« Le Congo vaut mieux que la caricature qu’en donnent ses dirigeants actuels. Le peuple congolais est capable de vaincre les démons de la division, comme en 1960, en 1990 ou encore en 2003. » Il s’est dit personnellement engagé à « jouer sa partition », concluant son allocution par une prière pour la nation. » Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo ! Qu’il bénisse, individuellement, chacun de Vous ! Je vous remercie »

Clément softly