
Watsa: la LIJUDWA/BG et la PEAT s’unissent pour une exploitation aurifère plus transparente et responsable

Dans un contexte encore fragile à la suite des récents troubles survenus à Durba, un nouvel élan semble émerger à Watsa. À l’initiative de la Ligue des Jeunes pour le Développement de Watsa/Buta-Gada (LJDWA/BG) et de la Plateforme des Exploitants Artisanaux du Territoire de Watsa (PEAT), une rencontre avec les médias s’est tenue le week-end dernier au Guest House de la Sokimo.
Objectif : clarifier les enjeux liés à l’exploitation artisanale de l’or et appeler à une gouvernance plus transparente et responsable du secteur.
Bien que solidement ancrée dans les pratiques locales, l’exploitation artisanale de l’or reste confrontée à de nombreux défis, notamment juridiques, économiques et sociaux.
Les intervenants ont rappelé qu’aucun développement durable n’est envisageable sans un cadre légal clairement défini.
« Pour être reconnue comme une véritable coopérative minière, il faut remplir des conditions légales précises, notamment l’obtention d’une Zone d’Exploitation Artisanale (ZEA) auprès du Cadastre Minier, avec l’accompagnement technique de la SAEMAPE », a expliqué Pasteur Change, porte-parole de la PEAT
Les récents événements à Durba ont également mis en lumière les effets destructeurs de la désinformation. Selon les organisateurs, l’absence de communication fiable et de justice équitable alimente les tensions sur le terrain et compromet la stabilité locale.
Pasteur Change a dénoncé l’impunité dont jouissent certains opérateurs au détriment des coopératives locales, appelant à une application stricte et équitable des lois, sans distinction entre opérateurs nationaux et étrangers.
De son côté, la LJDWA/BG a insisté sur le rôle déterminant que doivent jouer les jeunes dans la transformation du secteur aurifère. Leur priorité : connaître leurs droits, respecter la loi et devenir des acteurs responsables du développement local.
« L’or ne doit plus être un facteur de division, mais un moteur d’unité et de progrès pour notre territoire. Nous devons être formés, encadrés et pleinement impliqués dans toutes les étapes de la chaîne de valeur », a affirmé un représentant de la Ligue.
La rencontre s’est clôturée dans un esprit d’ouverture, avec un engagement commun à renforcer la collaboration entre exploitants artisanaux, autorités compétentes et société civile. Mais les attentes sont grandes : ces engagements doivent désormais se traduire en actions concrètes.
Formation, protection juridique des coopératives, lutte contre l’illégalité et respect des droits des communautés locales figurent parmi les chantiers prioritaires pour espérer un avenir plus stable et plus équitable autour de l’or à Watsa.
Rédaction
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