Watsa/présumée tentative d’expulsion forcée des Orpailleurs à Kibali Sud : La FEAUTWA dénonce une violation des droits locaux par Kibali Gold Mine
La tension monte dans le territoire de Watsa, en province du Haut-Uele, où la Fédération des Exploitants Artisanaux Unis du Territoire de Watsa (FEAUTWA) s’insurge contre une tentative de déguerpissement forcé des orpailleurs et des populations riveraines installées dans le périmètre de Kibali Sud, dans le secteur de Mangbutu. Dans une déclaration faite ce lundi 3 mars en cours, les membres de la FEAUTWA dénoncent une action menée « sans indemnisation et avec ingérence politique », en violation flagrante des lois en vigueur dans le pays.
La FEAUTWA alerte sur une décision qu’elle qualifie d’« unilatérale et brutale », contraire au code minier de la République Démocratique du Congo. Cette expulsion, souligne cette organisation des exploitants artisanaux de l’or, prive les populations locales de leurs terres sur lesquelles elles vivent depuis plusieurs décennies.
« L’exploitation minière artisanale représente une source vitale pour des milliers de familles dans la région, et toute tentative de déguerpissement sans consultation ni compensation constitue une violation grave des droits humains », a déclaré Nziya Ilaku, porte-parole de circonstance.
La FEAUTWA pointe une coalition entre certains politiciens mal intentionnés et la société Kibali Gold Mines, qu’elle accuse de privilégier des intérêts privés au détriment des populations locales.
« Nous mettons en garde ces politiciens influents et la société Kibali Gold Mines, qui coopèrent pour fouler aux pieds les intérêts de la communauté riveraine », avertit la déclaration.
Par ailleurs, la fédération exige également un retrait immédiat des engins, des travailleurs et agents de sécurité déployés dans le secteur de Watsa Moke, sous peine de manifestations d’envergure.
Bien que prête à organiser des actions de protestation pour défendre les droits des habitants, la FEAUTWA se dit favorable à toute voie de dialogue afin de régler les différends de manière pacifique.
Face à cette montée des tensions, les regards sont désormais tournés vers les autorités compétentes et la société Kibali Gold Mines. Une réponse rapide est attendue pour éviter une crise sociale dans cette région déjà marquée par des conflits liés à l’exploitation minière.
Il est important de signaler que tous nos efforts pour joindre les responsables de l’entreprise Kibali Gold Mines afin d’obtenir leur version des faits face à ces allégations sont restés sans succès.
Affaire à suivre…
Rédaction Victoireinfo.net
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