Nord-Kivu et Sud-Kivu : Les Examens d’État Maintenus Malgré l’Occupation du M23

Malgré l’occupation des villes de Goma et Bukavu par les rebelles du M23/AFC, les autorités éducatives rassurent que les examens d’État auront bel et bien lieu. Sosthène Sebishimbo Mpanga, inspecteur principal provincial de la province éducationnelle du Nord-Kivu I, a confirmé ce lundi 24 mars à Goma, après un séjour à Kinshasa, la tenue des épreuves nationales aux différents niveaux d’enseignement.

Selon l’inspecteur, les épreuves de l’ENAFEP (6ᵉ année primaire), du TENASOSP (8ᵉ année secondaire) ainsi que les examens d’État pour les finalistes du secondaire se dérouleront comme prévu, malgré les défis sécuritaires. Il a précisé que la première phase, à savoir les examens préliminaires pour les candidats autodidactes, a démarré ce mardi 25 mars à Goma. Ce premier test rassure sur la faisabilité des autres phases des examens nationaux.

S’exprimant sur la question, l’inspecteur provincial a tenu à rassurer toutes les parties prenantes du système éducatif :
« Nous avons déjà commencé avec les évaluations, puisque vous avez suivi ça avec les épreuves préliminaires pour les autodidactes. La deuxième phase des examens d’État, c’est la hors session, et la troisième, la session ordinaire. Si la première phase commence ce mardi 25 mars, cela affirme que les autres phases auront bel et bien lieu, en suivant le calendrier officiel réaménagé. La hors session aura lieu le 2 juin, la session ordinaire du 28 au 31 juillet. Pour les élèves du primaire (6ᵉ année), l’ENAFEP est prévu pour le 2 juillet et pour ceux du secondaire (8ᵉ année), le TENASOSP se tiendra le 17 juin. »

Il a exhorté les enseignants à s’assurer qu’ils terminent le programme scolaire en faveur des élèves. Il a aussi encouragé les candidats aux différents examens nationaux à faire preuve d’assiduité avant et pendant les épreuves.

L’annonce du maintien des examens vient calmer les inquiétudes des élèves et des parents, qui craignaient une annulation en raison de l’occupation de certaines localités de l’Est du pays par les rebelles. L’examen préliminaire, initialement prévu le 7 mars mais reporté dans les provinces éducationnelles du Nord-Kivu I, Sud-Kivu I et Sud-Kivu III pour des raisons de sécurité, s’est finalement tenu, prouvant la détermination des autorités à préserver le calendrier scolaire.

Cette décision met en lumière la résilience du système éducatif congolais face aux défis sécuritaires et offre une lueur d’espoir aux élèves qui, malgré la crise, continuent à se battre pour leur avenir scolaire.

Clément Softly