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L’Assemblée nationale proroge une fois de plus l’état de siège, la population s’indigne

img-20250405-wa00868939973325923905577 L’Assemblée nationale proroge une fois de plus l’état de siège, la population s’indigne

Lors de la plénière de ce vendredi 04 avril 2025 à Kinshasa, les députés nationaux ont voté en faveur d’une énième prorogation de l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis mai 2021. Par la même occasion, l’Assemblée nationale a validé les mandats de dix nouveaux élus. Une séance qui s’est également voulue symbolique, marquée par un hommage du président de l’Assemblée, Vital Kamerhe, à la mémoire du Prophète Simon Kimbangu, saluant son rôle dans l’éveil de la conscience congolaise.

Mais au-delà des décisions officielles, la réaction de la population sur les réseaux sociaux révèle un profond malaise. Sur le compte officiel X (anciennement Twitter) de l’Assemblée nationale, les commentaires se multiplient pour dénoncer cette nouvelle prorogation : « N’importe quoi, prorogation a recommencé encore », s’insurge un internaute. D’autres dénoncent un processus devenu « anticonstitutionnel », soulignant qu’un état de siège maintenu pendant plus de quatre ans dépasse largement le cadre prévu par la loi.

La colère est d’autant plus vive que les résultats sur le terrain sont jugés décevants. « L’état de siège avait été instauré lorsque le M23 n’occupait que Bunagana. Aujourd’hui, ils contrôlent plus de 85 % du Nord-Kivu, y compris le chef-lieu. C’est la preuve d’un échec », commente un autre utilisateur, illustrant l’amertume générale.

Dans les rues comme sur les plateformes numériques, les voix s’élèvent pour demander aux autorités de reconsidérer cette stratégie sécuritaire. De nombreux Congolais s’interrogent : que font réellement les députés qu’ils ont élus pour défendre leurs intérêts ? Le sentiment dominant est qu’il est temps d’explorer d’autres approches pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est du pays, plutôt que de s’enfermer dans une mesure exceptionnelle devenue permanente.

Clément softly

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