Chargement en cours

A la Une

Bukavu : le MSCO dénonce l’insécurité et les violences extrêmes des cas de cannibalisme signalés

img-20250409-wa05188905783596557669190-1024x460 Bukavu : le MSCO dénonce l’insécurité et les violences extrêmes des cas de cannibalisme signalés

Le coordonnateur du Mouvement des Sociétés Civiles du Congo (MSCO) au Sud-Kivu, Bahati Musombwa Joseph, tire la sonnette d’alarme face à une situation de plus en plus préoccupante : des cas de cannibalisme auraient été observés à Bukavu, dans un contexte marqué par une montée des actes de justice populaire violente.

Alors que la ville fait face à une insécurité persistante — caractérisée par des attaques à main armée, des assassinats et des cambriolages nocturnes — la population de plusieurs quartiers réagit par des représailles extrêmes à l’encontre des présumés malfaiteurs.

Selon les informations rapportées par le MSCO, certains de ces présumés voleurs sont non seulement lynchés et brûlés vifs, mais dans des cas extrêmes, des actes de cannibalisme auraient été perpétrés.

« Nous suivons avec désolation cette dérive. Après les attaques, il y a souvent des morts d’hommes. Dans leur détresse, les habitants attrapent parfois les malfaiteurs, les tabassent jusqu’à les tuer, les incendient, et certains, dans un élan d’inconscience, mangent même leur chair », a déclaré Bahati Musombwa Joseph.

Tout en comprenant la colère de la population face à l’inefficacité des services de sécurité, l’acteur de la société civile appelle à un retour aux valeurs humaines et à la conscience collective.

« Nous devons réveiller en nous le côté humain qui semble disparaître », a-t-il exhorté, condamnant fermement le cannibalisme, qu’il qualifie de « contre nature » et de pratique punissable par la loi.


Le MSCO exhorte les autorités à renforcer la sécurité dans la ville pour protéger les citoyens et leurs biens, et invite la population à rejeter toute forme de barbarie, rappelant que la justice populaire, quelle qu’en soit la raison, reste illégale et moralement inacceptable.

« Ces actes ne sont pas seulement interdits par la loi ; ils sont également un grave péché devant Dieu », a-t-il insisté.

Clément Softly

Share this content:

Laisser un commentaire