
Watsa: les journalistes de l’Ituri Nord et ceux de l’Est du Haut-Uélé sont unis pour défendre la liberté de la presse

A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les professionnels des médias de l’Ituri Nord et du Haut-Uélé Est se sont donné rendez-vous à Watsa, dans le secteur de Kibali, pour une journée riche en échanges, en découvertes et en réflexions autour du thème mondial de l’année.
Placée sous le thème international retenu par les Nations Unies et soutenu par la MONUSCO, « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse », la célébration de cette année a permis d’aborder les opportunités et les menaces que représente l’intelligence artificielle dans le secteur des médias et de la communication.
Dans son intervention, M. Joseph Tadri, président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), sous-section de Watsa, a souligné l’importance croissante de l’IA comme appui dans le travail journalistique, notamment pour le traitement rapide de l’information, la vérification des faits ou encore l’automatisation de certaines tâches.
Toutefois, il a mis en garde contre les risques d’abus, de manipulation et de dépendance excessive à cet outil, insistant sur la nécessité de renforcer l’éthique dans l’usage des technologies dans les médias.
Après des échanges avec les autorités du département social de l’entreprise KGM, la matinée s’est poursuivie par une visite guidée de la mine de Kibali, une immersion instructive au cÅ“ur du monde minier.
Les journalistes ont pu découvrir les installations, comprendre les processus d’extraction, s’informer sur les mesures de sécurité mises en place pour les travailleurs, mais aussi échanger sur les retombées économiques et sociales de l’exploitation minière pour les communautés locales.
Le journaliste Costa Ambama a salué cette initiative, affirmant que:
« Cette visite nous ouvre les yeux sur les réalités concrètes de l’économie locale et renforce notre rôle de relais entre la population et les grandes entreprises ».
Ce 3 mai 2025 a également été marqué par une forte mobilisation : une vingtaine de journalistes venus de l’Ituri Nord, rejoints par plusieurs confrères de Watsa et de Faradje, se sont unis comme un seul corps de presse régional, réaffirmant leur volonté de relever ensemble les défis journalistiques de la région Nord-Est de la République Démocratique du Congo.
Cette cohésion interprovinciale, saluée par tous les participants, constitue un signal fort de solidarité professionnelle entre les deux provinces sœurs du Haut-Uélé et de l’Ituri.
Dans l’après-midi, les participants ont troqué les micros contre les crampons lors d’un match amical de football opposant les journalistes de l’Ituri Nord à ceux du Haut-Uélé Est. Le score final (0-0) importait peu : l’essentiel résidait dans la convivialité, la détente et le renforcement des liens entre confrères.
Autre fait marquant de cette journée : la naissance officielle de l’Association des femmes journalistes de Watsa, une structure interne à l’UNPC portée par des femmes engagées dans les médias locaux.
L’initiative a été chaleureusement saluée par l’ensemble des journalistes, en particulier par M. Samuel Ayikuli, directeur général de Radio Kibali FM, qui a rappelé que :
« De telles structures existent dans plusieurs sphères médiatiques, et il est heureux de voir Watsa s’aligner à cette dynamique ». Il a encouragé le comité de l’association à élargir son champ d’action et à défendre les intérêts des femmes journalistes dans la région.
En somme, la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2025 à Watsa aura été un moment fort, tant sur le plan symbolique que pratique. Les journalistes de l’Ituri Nord et du Haut-Uélé Est ont montré qu’au-delà des frontières administratives, ils forment un bloc uni et solidaire, prêt à affronter ensemble les défis de l’exercice du métier dans un monde en mutation.
Rédaction Victoireinfo.net
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