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Ituri : « Que Luboya ne trompe personne, l’état de siège est un échec cuisant qui doit être levé » (Jean-Pierre Bikilisende)

img-20250506-wa0232473151358590121222 Ituri : « Que Luboya ne trompe personne, l’état de siège est un échec cuisant qui doit être levé » (Jean-Pierre Bikilisende)

Le député provincial Jean-Pierre Bikilisende a vertement critiqué la gestion de l’état de siège en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu depuis de quatre ans. Pour l’élu de Djugu, ce dispositif sécuritaire n’a pas tenu ses promesses et doit être levé sans délai.

Alors que le gouverneur militaire, le lieutenant-général Johnny Luboya, de retour à Kinshasa le 1er mai dernier, dressait un bilan largement positif de l’état de siège, affirmant que quatre des cinq territoires de l’Ituri étaient pacifiés. Le député Bikilisende rejette catégoriquement cette version des faits.

« Dire que le bilan est positif à 80 %, c’est tout simplement faux. À chaque attaque, on nous parle de représailles au lieu d’opérations offensives contre les miliciens. L’État ne protège plus ses citoyens », a-t-il déclaré.



L’ancien bourgmestre de Mungwalu dénonce un abandon total de la population locale :

« L’état de siège est une grande déception pour les Ituriens. Il est temps que le Chef de l’État intervienne pour y mettre fin, car il n’a plus aucune utilité. »



Jean-Pierre Bikilisende va plus loin, accusant les autorités militaires d’avoir failli à leur mission :

« Qu’il ne trompe personne : l’état de siège est un échec cuisant. Il peut convaincre les autres, mais pas nous, habitants de l’Ituri. Il n’y a pas de sécurité ici. Aucun groupe armé n’a été neutralisé. Pire, certains sont apparus pendant cette période, parfois même aux abords de l’esplanade du gouvernorat. »



Le député pointe également du doigt le gouverneur militaire :

« Le général Luboya a échoué. Qu’on nous envoie un autre général si le président ne veut pas encore lever l’état de siège. Mais il faut du changement. »



L’élu de Djugu appelle le gouvernement congolais à prendre des mesures concrètes pour imposer la paix, permettre le retour des déplacés internes et leur redonner les moyens de subvenir à leurs besoins, notamment à travers l’agriculture.

Rédaction

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