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Bunia : le maire a-t-il spolié l’espace vert Epo-ville ?

img-20250528-wa01228737215034681315104-989x1024 Bunia : le maire a-t-il spolié l’espace vert Epo-ville ?

Dans une déclaration médiatique faite le lundi 26 mai, Samy Sugabo, président du conseil d’administration des jeunes intellectuels de l’Ituri, a accusé le maire de la ville de Bunia d’être impliqué dans une présumée spoliation de l’espace vert Epo-ville, un domaine public réservé à la jeunesse.

« Avec la dernière énergie, je viens dénoncer une démarche de spoliation de l’espace vert Epo-ville de Bunia qui est réservé à la jeunesse », a déclaré Samy Sugabo, insistant sur l’importance de cet espace dédié aux activités juvéniles.

Il accuse également le gestionnaire de cet espace public et le président du Conseil provincial de la jeunesse de complicité aux côtés du maire.

« Cette démarche mafieuse de la mairie serait menée en complicité avec le gestionnaire de l’espace Epo et le Conseil provincial de la jeunesse », a-t-il poursuivi, pointant ce qu’il qualifie d’« incohérence de langage » entre les trois entités accusées.

Samy Sugabo affirme que la mairie aurait donné un ultimatum de six mois aux tenanciers des commerces installés dans cet espace pour l’évacuer.

Des allégations confirmées par plusieurs exploitants de l’espace vert, qui affirment avoir été sommés par le maire de quitter les lieux d’ici décembre.

« Lors d’une réunion convoquée le week-end dernier par le maire, il nous a informés que nous devions quitter l’espace d’ici décembre. Il dit que nous payons peu et qu’il veut le confier à un opérateur économique capable de verser plus », a témoigné une femme propriétaire d’un restaurant-bar.

La mairie dément toute spoliation

Réagissant ce mercredi 28 mai, le maire de la ville, le commissaire supérieur principal Mbuyi Nkola Bosco, a rejeté en bloc toutes ces accusations.

« Je ne suis pas au-dessus de la loi. Comment pourrais-je spolier un espace qui est un domaine de l’État ? Pensez-vous vraiment que ma hiérarchie me le permettrait ? », a-t-il répliqué.

Selon lui, il ne s’agirait nullement d’une vente illégale, mais plutôt d’une probable rupture de contrat avec les occupants qui ne s’acquittent pas correctement de leurs obligations.

« Le gestionnaire nommé par la mairie pour cet espace est venu me signaler que les locataires ne paient plus. Si cela continue, il compte rompre le contrat », a précisé M. Bosco.

Le Conseil de la jeunesse se défend

Pour sa part, le président du Conseil provincial de la jeunesse, Déogratias Bungamuzi, a nié toute implication dans cette affaire, affirmant ne pas être à Bunia actuellement.

« Avant-hier, j’ai appris que la jeunesse aurait vendu, en complicité avec la mairie, l’espace vert Epo-ville. Moi, je ne suis pas à Bunia et je ne suis au courant de rien. Je fournirai plus de précisions une fois sur place », a-t-il réagi.

Un espace public en mutation

Pour rappel, l’espace vert Epo-ville, situé au cœur de Bunia, est un domaine public sous la gestion de la mairie. Il avait été réhabilité en 2020 par le Fonds social de la République dans le cadre du projet STEP. Il comprend des installations sportives : terrains de football, de basketball, de volleyball et de tennis en terre battue.

Cependant, depuis 2022, plusieurs établissements commerciaux -salles de fête, restaurants et bars y ont été installés, suscitant la controverse.

Rédaction

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